L’idée de construction d’une école sur l’île de Kassa est venue de deux enseignants, guinéen et francais. L’un en séjour en Guinée et l’autre natif de cette île. Pour concrétiser leur rêve, ils ont mis en place une associationest dénommée ‘’Association Abou-Sorro, une école pour l’ile de Kassa’’. Une association créée pour être plus précis par Didier Martin Castagnon( président de l’association). Selon lui c’est après dix ans que le projet a été mis en marche. » Nous avons commencé par mobiliser d’abord un fond pour pouvoir démarrer ce projet. Il n’a pas du tout été facile car les gens accordent peu d’intérêt à une telle initiative surtout si ça ne leur apporte rien en retour. Donc nous nous sommes débrouillés avec les moyens de bord. Et à un moment donné nous avons voulu lâcher prise mais grâce à l’encouragement et à la pression que nous mettait Abou, nous sommes parvenus à démarrer le projet » explique t-il.
Le chantier a donc démarré en 2018 mais sa progression souffre cependant d’un manque de soutien à la fois des populations locales mais aussi des autorités du pays qui n’accordent pas trop d’importance à l’éducation des enfants dans cette partie de la Guinée qui se trouve dans les oubliettes, alors que les enfants de cette île triment pour étudier. Ils font 8 km aller et retour à pieds pour se rendre dans la seule école de cette île qui est aussi bondée d’élèves. C’est pour donc palier cet état de fait que ces volontaires ont décidé d’apporter un coup de main à ces enfants à travers la construction d’une école plus près d’eux dont les activités piétines pour le moment. »Le projet initialement prévu comprend 6 salles de classe, deux blocs latrines, une bibliothèque, une cantine, un magasin et des aires de jeux. Mais quand on a commencé, on s’est dit finalement qu’on ne peut pas faire tout ça si on n’a pas les salles de classe. C’est pourquoi on a reconsidéré notre position. C’est-à-dire supprimer les cantine, bibliothèque et autres pour les transformer en salles de classe jusqu’au jour où on va finir le troisième bloc.
Pour les deux blocs, on est aujourd’hui à 160 millions de francs guinéens de façon imprévisible parce que c’est la contribution communautaire qui était prévue qui consiste à apporter de l’eau, les graviers, le sable…Mais aujourd’hui on paie tout ».Regrette Abou Samaké le président d’honneur de l’association Abou Sorro.
Ce projet qui apportera un Ouf de soulagement aux enfants des villages Sorro et Mangué n’arrive pas à bénéficier d’un appui des populations de cette contrée déplore le président d’honneur. » Ce qui est regrettable est la non-participation des habitants. Quand on a fait la réunion, les gens se sont engagés d’apporter l’eau et le sable, mais dès qu’on a commencé l’activité on n’a vu personne. Ils pensent que le projet de construction de cette école est un projet classique où on débloque des milliards. Non, ce projet vient des cœurs des hommes qui se sont investis de part et d’autre.
»Le président de l’association et la plupart des membres ne sont même pas africains. Nous qui sommes là vendons des choses pour verser les bénéfices dans les caisses du projet pour accélérer les travaux de l’école. Et moi particulièrement, je verse quelque chose à chaque fin de semaine pour les activités de l’école. Si tout allait bien, aujourd’hui on aurait eu 3 blocs au lieu de deux ».précise Abou Samaké.
L’association Abou-Sorro, bénéficie d’un soutien de l’ONG » Jeunesse et environnement de Guinée » Gonona Oscar Kourouma, président de la dite ONG, lance un ppel aux bonnes volontés » Concrètement on n’a pas besoin d’argent espèce. On a besoin des gens qui apportent du gravier, des briques, du sable Nous avons besoin des bonnes volontés comme nous autres ».